• SAINT LOUIS

     

     

     

    SAINT LOUIS

    HISTOIRE

    Saint-Louis aurait selon certaines sources existé bien avant l'arrivée des Européens, fondée quelques siècles auparavant par des caravaniers marocains, elle était à l'époque un centre de transit pour les caravanes qui y faisaient halte. Officiellement, elle fut fondée en 1659, sur l'île homonyme du fleuve Sénégal, longue de 2 km et large de 300 m, par des marins de Dieppe (Normandie) et fut baptisée ainsi en l'honneur du roi de France régnant Louis XIV, au travers de son ancêtre et homonyme Saint Louis.

    En 1689, le religieux français Jean-Baptiste Gaby dans un récit de voyage en Nigritie présente l'île et les rives du fleuve « Sénégal » comme encore en partie couverte de mangroves à palétuviers[2] ; Il décrit « les berges du fleuve comme abritant quelques poignées de cases de nègres qui composent par-ci par-là des villages. Une continuelle bordure d'arbres aquatiques, sans fruit, mais toujours verts, luI tiennent lieu de part& d'autre de tout ce que je viens de dire ; & cet ornement s'y entretient d'autant plus facilement que les arbres s'y plantent & s'y cultivent d'eux-mêmes ; ce sont des arbres extrêmement moelleux & de peu de durée (ils s'appellent palétuviers, & ne croissent que proches des rivières) ; de leurs branches qui sont fort hautes, descendent certains filets fort déliez, qui venant à toucher la terre y prennent racine, & tiennent ainsi à l'arbre & à la terre. Et lors qu'ils se sont élevez à une hauteur médiocre se penchent encore en bas jusque sur le sable, y prennent racine, & ainsi se multiplient presque à l'infini ; si bien que luI seul peut faire une forêt où l'on ne peut entrer. le grand bout de notre Isle en est tout couvert, & il n'entretient aucun arbre fruitier qui se trouve dans ce Pais comme le Tamarin qui est assez commun en France pour les usages de la médecine...) » [2]. Selon Gaby, les grands animaux sont encore abondants dans les « belles & grandes forets, qui bien qu'elles soient la retraite des bêtes féroces, comme des Eléphants (« Gnié »), des Lyons, des Onces &tc. ne laissent pas d'abonder en gibier, comme, cerfs, sangliers, lapins, perdrix, pintades, tourterelles, Crécelles, Oyes, canars(...). Ces animaux qui ne s'entonnent pas à l'approche des nègres, parce qu'ils ne les tuent point, fument devant les Français, d'une grande vitesse : néanmoins, les Chasseurs qu'on y envoie, ne s'en reviennent jamais sans avoir quelque chose. Et cela leur est d'autant plus facile que nous qui n'etions allés dans cette ile qu'ils nomment l'Isle au Bois que pour nous promener nous apportâmes suffisamment du gibier pour souper (...) ». JB. Gaby évoque aussi une abondance oiseux, aquatiques notamment, mais aussi rapaces et petites oiseaux terrestres[2]. Il cite un village qu'il nomme Bieurk, et qu'il situe « distant du Senegal de 3 lieues, & est situé à l'embouchure de la mer », d'où des femmes lui amènent de la nourriture, dont des boissons fermentées (à base de fruit du tamarin, et uniquement dans la bonne saison ; de juin à octobre, précise-t-il[2]). L'auteur précise qu'il habite « dans l'Isle de Sénégal, Saint Louis, à quinze degrés & demie, depuis la ligne Equinoctiale, faisant face sur la mer Atlantique, qui est à l'Ouëst », en aval du « grand royaume de Tombut », et que l’île de Saint Louis « est accompagnée de deux autres : l'une se nomme l'Isle aux Bois (...), l'autre l'Isle aux Anglais, parce qu'autrefois ils y avoient une habitation qu'ils ont abandonnée par force(...) »[2].

    Saint-Louis fut la première ville fondée par les Européens en Afrique occidentale et fut un très important centre du commerce de l'or, de la gomme arabique, de l'ivoire et des esclaves.
    Selon Gaby toujours (en 1689), « l'endroit où habitent les Français, avant sa découverte appartenait au Roy Brak, dont le pais ne s'appelle pas Senegal, mais Ouhalle. Ce Roy a pour voisin d'un côté Damel Roy de Cahors, & de l'autre le Roy tyranique. Celui-ci touche au Royaume de Galaam, & celui-là au Royaume de Thim ; tout cela tient bien de l'espace & s'étend bien avant dans les Terres, où l'on n'a jamais ouïe dire qu'il y eus de Royaume appelé Sénégal (...) »[2]

    Ses habitants eurent un statut de citoyenneté devenant citoyens français dès la Révolution Française et le statut des quatre communes leur accorde des droits spécifiques en 1916. Elle devint la capitale politique de la colonie française et de l'Afrique-Occidentale française, jusqu'en 1902, puis capitale du Sénégal et de la Mauritanie. Elle resta un comptoir de commerce français important jusqu'en 1957.

    SAINT LOUIS

    CULTURE

    Saint-Louis, qu'on surnommait la « Venise africaine » est classée au répertoire du patrimoine mondial par l'Unesco depuis l'an 2000. Elle s'est lancée dans un ambitieux programme de rénovation de ses anciens bâtiments et a commencé à transformer les entrepôts en restaurants et en hôtels.

    La ville conserve de très nombreuses maisons, typiques de l'époque coloniale, avec leur façade de chaux, leur double toiture en tuile, leur balcon en bois et leur balustrade en fer forgé. La Grande Mosquée est la seule au monde à disposer d'une cloche et d'un cadran d'horloge.

    La musique jazz, amenée par les soldats américains, au moment de la Seconde Guerre mondiale, a fait éclore toute une génération de jazzmen africains. Le Festival international de Jazz de Saint-Louis a été créé en 1992 et a connu début mai 2004, sa douzième édition.

    Lors du défilé du Fanal, les habitants défilent au son des tam-tam, en portant des lampions qu'ils ont confectionnés et qui ressemblent à ceux que les esclaves du XVIIe siècle portaient pour éclairer les Signares jusqu'à la messe de minuit.

    Depuis 2003 se déroule le Festival RAPANDAR d'abord ouvert au mouvement Hip-hop sénégalais et ouvert aujourd'hui aux musiciens et groupes de Rap africains ou internationaux, témoignant ainsi du message " Citoyens Africains, Citoyens du monde, un échange culturel dynamique".

    LA GRANDE MOSQUEE

    LA GRANDE MOSQUEE

    SAINT LOUIS

    MAISONS COLONIALES

     

    ECONOMIE

    Saint-Louis a perdu toute son importance au moment de l'indépendance au profit de la nouvelle capitale Dakar qui de plus a attiré à elle tous ses intellectuels et tous ses fonctionnaires. La ville est alors tombée en léthargie.

    La communauté des pêcheurs de Saint-Louis est l'une des plus importantes de l'Afrique de l'Ouest et comprend plus de 4 000 équipages. Guet Ndar est le quartier des pêcheurs, où vivent plus de 25 000 personnes, sur une étroite langue de sable. C'est aujourd'hui la plus importante activité économique de la ville.

    De 1996 à 2004, le nombre de chambres d'hôtels a doublé, selon le syndicat d'initiative.

     

    SAINT LOUIS

     

    SAINT LOUIS


     

     

     

     

         
     

     

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :